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Comprendre et gérer le stress

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Qu’est-ce que le stress?

Le stress est un terme que l’on utilise couramment dans la vie quotidienne, mais qu’est-ce que c’est concrètement?

 

 

Le stress est une réaction de l’organisme qui survient lorsque ces deux conditions sont réunies :

  • On estime que l’on manque de capacités ou de ressources pour faire face à une situation.
  • On accorde de l’importance aux conséquences possibles de cette situation. 

De façon plus concrète, les situations que nous considérons stressantes ont au moins une de ces caractéristiques (Lupien, Maheu, Tu, Fiocco, et Schramek, 2007) :

  • Situations où nous avons la perception d’avoir peu de Contrôle
  • Situations qui sont Imprévisibles
  • Situations Nouvelles
  • Situations qui menacent notre Égo (c’est à dire qui menacent notre perception de nos capacités ou la perception qu’ont les autres de nos capacités).

Un groupe de chercheurs a donné à ces situations l’acronyme de CINÉ

 

Les effets du stress

Ses bienfaits

Lorsqu’il subit un stress, le corps produit des hormones (de l’adrénaline et du cortisol) pour se préparer à affronter le stresseur en étant au meilleur de ses capacités. L’adrénaline va nous mettre en état d’alerte. Elle va ainsi être responsable de l’augmentation du rythme cardiaque et de la dilatation des pupilles. Le cortisol va quant à lui fournir de l’énergie à l’organisme pour lui permettre d’effectuer les actions nécessaires pour faire face au stresseur. 

 

Ces réactions sont donc très utiles lorsque nous devons faire face à des défis, tels qu’un examen. Notre organisme s’active alors à un niveau optimal et au moment opportun, lui permettant d’être au meilleur de ses capacités pour faire face au défi! L’activation de notre corps (et donc de notre cerveau) nous aidera par exemple à être davantage concentré, à mieux comprendre ou à mieux mémoriser.

 

Lorsque le stress est trop intense ou se prolonge

Lorsque le stress ressenti est trop important ou se prolonge, il peut nous faire perdre nos moyens ou nous épuiser. 

 

Si nous ressentons du stress de façon prolongée, le stress peut causer des difficultés de concentration en raison des ruminations (les pensées négatives liées à la situation stressante). Ces difficultés de concentration vont ensuite affecter notre capacité à raisonner et à mémoriser. 

 

Cette rumination va également nous maintenir dans nos émotions et pensées négatives et augmenter nos hormones de stress. Ceci empêche donc notre corps de revenir à son état d’équilibre, on va alors s’épuiser.

Stress et anxiété : quelle est la différence?

Différences entre stress et anxiété

Le stress et l’anxiété surviennent tous deux lorsque notre cerveau perçoit une menace. Ils ont également des symptômes similaires sur l’organisme, notamment l’augmentation du rythme cardiaque et de la respiration. 

 

La différence est que le stress est la réaction immédiate du corps face à une situation menaçante que l’on vit dans le moment présent.  

 

L’anxiété quant à elle se manifeste en prévision d’une situation stressante future, donc face à ce que l’on s’imagine. Par exemple : “Mon examen de chimie est dans deux semaines, comment vais-je réussir? Je n’y comprends rien.” On ressent alors ces mêmes symptômes de façon prolongée, sans être directement confronté à la situation stressante. À plus long terme, cette anxiété risque également de causer de la fatigue, des troubles du sommeil, de l’irritabilité, des maux de tête, ou des troubles de concentration. 

Comment gérer le stress

Il est possible de reprendre le contrôle et d’apprendre à reconnaître et gérer un stress qui nous est nuisible. Bien comprendre le stress et son utilité, apprendre à identifier ses causes, et apprendre des techniques pour le réduire nous permettra de bénéficier des effets positifs du stress et de réduire ses impacts négatifs.

 

Faire des exercices de relaxation

Lorsqu’on sent que notre stress est trop élevé, plusieurs techniques s’offrent à nous pour essayer de relaxer et diminuer ce stress :

 

La respiration diaphragmatique

Il s’agit ici de prendre des respirations lentes et profondes en utilisant le diaphragme au lieu de la poitrine. Ce type de respiration active le système nerveux parasympathique, ce qui déclenche un état de relaxation. Cette respiration parvient à diminuer le niveau de cortisol (l’hormone du stress) dans notre corps, témoignant de la diminution du niveau de stress. 


La relaxation musculaire progressive

Il s’agit ici de contracter puis décontracter les muscles de différentes parties du corps les uns après les autres des pieds à la tête. Supprimer ainsi la tension musculaire va créer un état de relaxation.


La méditation pleine conscience

Elle consiste à faire le vide de notre esprit en recentrant notre attention sur le moment présent, par des exercices de respiration ou par la pratique de la pleine conscience de nos pensées et de nos émotions. Cette méditation aide à contrôler les pensées négatives envahissantes dans la vie quotidienne et donc à diminuer les symptômes d’anxiété. 

 

 

Les habitudes de vie

Certaines habitudes de vie peuvent également nous aider à diminuer notre stress :

  • S’organiser et planifier nos tâches
  • Faire un peu de sport quotidiennement
  • Adopter une bonne hygiène de sommeil
  • Avoir une alimentation équilibrée
  • Ne pas consommer trop de stimulants
  • Prendre le temps d’avoir activités sociales et des loisirs

Pour aller plus loin

Bibliographie
  • Lupien, S. J., Maheu, F., Tu, M., Fiocco, A., & Schramek, T. E. (2007). The effects of stress and stress hormones on human cognition: Implications for the field of brain and cognition. PBrain and cognition, 65(3), 209-237.
  • Lupien, S. J., Maheu, F., Tu, M., Fiocco, A., & Schramek, T. E. (2007). The effects of stress and stress hormones on human cognition: Implications for the field of brain and cognition. Brain and cognition, 65(3), 209-237.
  • Moran, T. P. (2016). Anxiety and working memory capacity: A meta-analysis and narrative review. Psychological Bulletin, 142(8), 831-864. doi:10.1037/bul0000051
  • Vytal, K. E., Cornwell, B. R., Letkiewicz, A. M., Arkin, N. E., & Grillon, C. (2013). The complex interaction between anxiety and cognition: insight from spatial and verbal working memory. Frontiers in Human Neuroscience, 7, 93. doi:10.3389/fnhum.2013.00093
ARTICLE RÉDIGÉ PAR FRÉDÉRIQUE ESCUDIER
Ph.D., neuropsychologue à l’Institut des troubles d’apprentissage
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